Le périple (partie 2)

Heure de Djibouti: 10h: Je suis dans le dernier avion. Super. Je suis complètement seule, que ce soit sur les rangées avant et arrière, mais aussi à mes côtés. Côté hublot, une nouvelle fois, je profite de tout cette fois. J’arrive bientôt et m’abreuve de tous les paysages. Cet embraer 170 vole plus bas. Ce fut très agréable et ça m’a fait oublier à quel point Addis-Ababa a été stressant pour moi.

L’anglais fut un véritable problème. Quand on m’a demandé ma destination et que j’ai répondu Djibouti, on m’a fait changer de terminal. Malheureusement, je ne voyais pas mon vol sur les panneaux. Comment expliquer mon doute ? Ca a pris du temps et quelques allé-retours mais enfin, Ethiopian Airlines a compris que je ne volerai pas avec eux pour ce dernier vol, du coup, je n’étais pas dans le bon terminal.

J’avais déjà perdu assez de temps et je n’avais toujours pas trouvé la bonne porte. Il ne me restait plus que 1h30 avant le décollage. Quand on sait qu'à Paris, il faut être à l'enregistrement 3h avant... J'ai quand même craqué face aux agents de l'aéroport. Je vous passe les détails mais j’ai réussi à avoir ma carte d’embarquement moins d’une heure avant. Ouf…

Ça valait bien une bonne clope. Interdiction de fumer ? Apparemment tout le monde s’en fiche. Je demande du feu avec mon anglais moyen à un monsieur. Je fume enfin. « Vous parlez français ? » Quel plaisir d’entendre cette douce langue, et quel soulagement. J’ai échangé trois mots avec ce monsieur qui avait déjà passé 24 heures dans les airs. Il faisait Népal-Abidjan. C’était sa dernière escale.

Allé, on décolle, j’y suis presque.