Le khat, ou qat, est une espèce d'arbuste ou d'arbrisseau (une sorte de fusain) de la famille des Célastracées, originaire d'Afrique orientale, mais dont la culture s'est également étendue à la péninsule arabique (surtout Yémen). Appelé aussi "la salade" par les djiboutiens, le khat ou qat est une plante dont les feuilles contiennent une substance hallucinogène.
Son nom scientifique est Catha Edulis. Le khat semble dissiper les sentiments de faim et de fatigue et produire un sentiment d'exaltation. La plante, ses tiges et feuilles consommées ou bien l'arbre, a pour nom au Yémen al-qât (القات), prononcé al-gât dans certaines régions (la partie nord du Yémen en particulier). On trouve ailleurs catha, khat, qat, quat, kat, gat, tchatt, tschat, kus-es-salahin, tohai, ou miraa.
Plaisir individuel et plus souvent de groupe, les hommes Djiboutiens aiment, comme ils le disent si bien, "brouter" durant des heures. Ce sont les feuilles fraîches qui sont consommées. Mâchées longuement et mélangées à la salive, le consommateur forme une grosse boule qu'il garde dans la bouche pendant plusieurs heures. L'usage du qat est un rituel important pourtant, c'est un véritable fléau pour ces effets dommageable sur la santé et les finances des individus.
Que de douleurs effacées grâce à l'euphorie tranquillisante du khat ! Il est le véritable amortisseur de la crise sociale ! Acheminé d'Éthiopie ou du Yémen par avion spécial, on le retrouve en vente libre à Djibouti. Étalé sur une table et recouvert d'un linge humide pour sa conservation, il n'y a pas d'endroit dans la ville où il ne manque.
C'est presque un pays entier qui, en état de manque, se rue chaque jeudi pour acheter la fameuse "botte" du week-end ou de la semaine. (achat effectué en fonction des finances du consommateur) C'est le problème essentiel de la vie djiboutienne et les femmes qui jusque là ne faisaient que le vendre, semblent y prendre goût.
L'économie du pays en est atteinte car il fait perdre chaque jour plusieurs heures de travail à la plupart des djiboutiens. Du vendeur sur le marché au préposé du district ou, du policier au chauffeur de taxi, tous entretiennent une énorme boule qui leur déforme la joue. Le Khat est présent partout et dans tous les instants.
En Somalie, l'Union des tribunaux islamiques, qui a pris le pouvoir à Mogadiscio en juin 2006, en a interdit la consommation. Sa consommation est rigoureusement interdite par l'Arabie saoudite, qui le considère comme une drogue, tandis que son voisin, le Yémen (lui, aussi pourtant sous large influence wahhabite) en est un très gros consommateur (des couches les plus pauvres à la présidence du pays).
source : blog east africa