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Notre carnet de Voyage à Djibouti
7 octobre 2011

Le premier jour de l'excursion au Goubet

Levés tôt pour un départ à 7h45 à la pêcherie, nous faisons les derniers préparatifs du départ. C'était la première fois que je voyais la pêcherie. Je suis étonnée de constater que les djiboutiens ne nous interpellent pas pour vendre leurs poissons. C'est peut être aussi parce que nous sommes bien chargés et qu'ils doivent bien comprendre qu'on est pas là pour faire des emplettes. Ils nous laissent déambuler parmi eux pour rejoindre notre boutre. Il s'agit d'un type de voilier traditionnel originaire de la mer rouge qu'on appelle aussi dhow.

Le capitaine s'appelle Abdallah et semble vraiment gentil. Nous montons à bord et faisons connaissance avec le reste des passagers. Nous démarrons et le guide du foyer Marabout nous annonce que nous allons avoir un voyage de 3h pour aller manger sur une plage du Goubet. On pourra y plonger avant de reprendre la mer et faire le tour de tout le Goubet-Al-Kharad. Le soir, nous reviendrons sur la première plage et dormirons là-bas. Le lendemain, nous mangerons sur une dernière plage sur le chemin du retour, et nous passerons dans un endroit où nous pourront, avec de la chance, peut être apercevoir des requins baleines, même si ce n'est pas encore tout à fait la saison. Le programme me semble alléchant...

Le chemin paraît long mais faire un voyage en boutre est une première et on en profite. La mer est pour le moment calme. Je prends quelques photos de la côte, et de toute la partie du port de Djibouti. Je découvre.

A 11h, nous nous arrêtons sur une plage avec une mer bleue turquoise. Avant de manger, nous pouvons plonger et admirer le récif. Là, je découvre le film de Walt Disney. Encore mieux que l'île de Maskali, je me retrouve en plein milieu du dessin animé. Le récif de Némo d'un côté, et le néant de l'autre, comme dans la scène où Némo décide de s'aventurer vers le bateau mais se fait prendre... D'ailleurs, je le vois enfin, Némo aux côté de son père Marin. Et oui, ils étaient deux, côté à côte. J'en avais déjà vu des noir et blanc mais pas des poissons clowns orange... C'était trop beau.

En tout cas, je pensais avoir peur à cause du vertige et de la profondeur, mais en fait, la beauté du spectacle qui s'offrait à moi m'a fait oublié toute peur. J'avoue que quand je regardais vers l'autre côté du récif, avec du «rien» à perte de vue... avec n'importe quelle créature qui pouvait apparaître à tout moment, j'avais des frissons. Sinon, je me suis rendue compte que je n'aurais jamais assez de mots et qu'il n'en existait certainement pas, pour exprimer la beauté que l'on voit et la sensation que l'on a quand on découvre de si fabuleux fonds marins. Nous allons investir dans un boîtier étanche et vous comprendrez ce que je veux dire.

Nous mangeons une sale de choux, macédoine et tomate en entrée, Nous avions pu admire l'équipage préparer cette nourriture pendant le trajet allé. J'étais parfaitement admirative et toujours aussi stupide de ne pas osé demandé les recettes, surtout pour la marinade des brochettes. Ils ont fait une espèce de marinage avec du curry sûr, du paprika certainement, et du cumin avec un doute. Ils ont ajouté un liquide jaune, certainement de l'huile avec du curcuma et autres, puis un autre avec des herbes. Je vous avoue qu'on aurait dit de l'eau de mer avec des algues. Ils ont tout fait cuire sur un espèce de barbecue... Il faut dire qu'ils ont aussi fait cuire des pâtes, moi je dis «bravo», surtout que tout était délicieux. Autant dire qu'ils nous ont convaincu Julien et moi de faire des salades de choux beaucoup plus souvent.

Le temps de replonger quelques minutes, nous partons pour la découverte du Goubet. Avec le boutre, nous longeons les côtes. Le capitaine s'approche de moi à un moment pour m'avertir qu'on arrivait vers «la roche rouge». Sans comprendre, je dégaine mon appareil. J'aurais du mieux lire le programme du foyer car c'était indiqué. Effectivement, au milieu de la montagne, on pouvait voir une roche rouge se distinguer. Le capitaine me parle à nouveau et me dit qu'au sommet, on peut apercevoir la vierge rouge. Je crois mal comprendre mais en fait non. Il me parle bien d'une statue qui se dégage de la roche. Après quelques recherches, je découvre qu'il s'agit d'une partie de la roche qui ressemble à une statue... Les djiboutiens y voit un monument touristique.

On continue notre périple et on découvre enfin les deux îles qui forment les «îles du diable», d'ailleurs, c'est comme ça que les appelait le capitaine: Ginni Kôma et Ounda Ginni Kôma. On découvre alors deux îles parfaitement étrange. Il n'y a aucune façon d'y accéder ? De notre place, on pouvait voir des dômes constitués de falaises plongeant directement dans la mer. Aucune vie animal ne peut exister dessus. On fait donc le tour et je prends une quantité de photos.

Le voyage en boutre fut pénible pour certains. Il faut dire que le capitaine, une cigarette d'un côté de la bouche, du kate de l'autre, dirigeait la barre avec le pied. Malheureusement pour nous, on prenait le vent, et du coup, les vagues de côté. Alors que j'étais quand même impressionnée, Julien se régalait. Le bateau tanguait vraiment énormément à bâbord, et j'ai appris plus tard, par un des passagers avec qui on a passé la soirée, que ce genre de navigation était très dangereuse. Il est vrai qu'il existe dans le Goubet-Al-Kharad un violent courant qui peut atteindre huit noeuds et former, selon les conditions météorologiques, un mascaret avec des creux allant jusqu'à quatre mètres.

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Commentaires
L
Je plonge avec un masque et un tuba, du coup, je reste en surface
M
Pas de monstre alors ? Snif :p<br /> <br /> C'est une bonne idée le boitier étanche, j'ai hâte de voir ces fonds marins.<br /> Tu as eu des cours de plongée avant ou au cours de l'excursion, ou tu es restée proche de la surface ?
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