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Notre carnet de Voyage à Djibouti
17 septembre 2011

Ma visite au refuge


Les photos sont ici


 

Je devais aller au refuge pour me faire une idée de ce qui m'attendait en tant que bénévole. Je suis partie un peu tard, et en plus, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas d'essence dans la voiture. Allé, petit demi tour qui m'a retardé. En tout cas, j'y suis allée. Sur le parking, on peut déjà voir des dromadaires et un zébu.

J'ai pris mon ticket d'entrée avec option «le couloir des guépards». J'ai arpenté une grosse partie du refuse avant 17h30, heure du rendez-vous pour le couloir. Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de tout voir avant 17h30. On arpente un chemin e sable rouge. Sur les côtés, j'ai pu apercevoir des francolins (Merci à mon frère pour m'avoir indiqué de quel espèce il s'agissait). J'ai commencé par voir les makakes. Une bénévole est arrivée et certains se sont précipités sur elle. Il y en avait un en particulier. Il a tendu ses petits bras à travers la grille. La bénévole le lui a caressé et et tenu pendant un instant. C'était beau mais ça m'a brisé le cœur de voir ces animaux adorables dans cette cage. Heureusement que cette bénévole avait le dos tourné car j'ai eu les larmes aux yeux tout le long de cette scène. Juste à côté, il y avait des pintades et des petites gazelles. Plus loin, j'ai vu une immense cage mais j'avais beau regardé, je ne voyais rien à l'intérieur. En m'approchant, dans une cage à peine plus grande que sa propre taille, il y avait un caracal. Je me doute qu'il doit y avoir une raison, et j'ignore laquelle, mais à ce moment, je savais que je ne pourrais pas être bénévole, enfin, pas pour le moment. En étant bénévole, on ne peux pas choisir les animaux dont je devrais m'occuper, et les voir enfermer comme ça, je ne pourrais pas. Plus loin, j'ai vu les lions. Il semblait avoir chauds et leur était grande certes mais je me souviens avoir pensé qu'elle n'était pas très adaptée. Je demanderais plus tard pourquoi... Je suis allée voir les lions ensuite. Ils sont deux, un mâle et une femelle. Ils sont un cadeau du Président Somalien au Président Djiboutien. Le refuge s'attendait à l'arrivée de lionceaux, du coup, leur cage fut construite en conséquence. Et finalement, alors que le Président djiboutien avait dit le contraire, ce sont des lions adultes qui arrivèrent. Leur cage est dite temporaire du coup, et cela fait 8 mois.

Alors que je n'ai pas eu le temps de finir le parcours, il était déjà 17h30. On a découvert les guépards. La plupart des animaux du refuge ont été saisis à des particuliers, et pour les guépards, c'est le cas. Il y en a un qui a été saisi à la 13e DBLE (la légion). Ils sont tous séparés sauf deux. Ce sont d'ailleurs les premiers que nous voyons. On les appelle «les deux frères» alors qu'ils ne sont pas frères. Dans la mesure où le guépard est un animal solitaire, ils les séparent mais ces deux-là s'entendent très bien, d'où leur surnom. L'un est plus foncé car il vient du Kenya. Le second s'est approché de la grille, il était à quelques centimètres de moi et il a commencé à se frotter. Il semblait vouloir des câlins. Il s'est roulé sur le sable. On aurait dit un gros chat et la tentation était pratiquement trop grande. On avait trop envie de les caresser. Les bénévoles ont complètement interdit de passer la main à travers le grillage. Même s'ils ont été au contact de l'homme très tôt, ils ne sont pas dans le refuse depuis assez longtemps pour être imprégnés. Ils ne peuvent pas prévoir leur réaction et un accident peut vite arriver. En parlant d'accident, il y en a un fréquent. Comme tout félin, les guépards aiment marquer et il arrive qu'ils urinent sur des visiteurs ou les bénévoles. S'ils vous montrent leurs fesses, il faut vite s'en aller. On est allé voir Awalé ensuite et une femelle qui faisait sa princesse sur un tas de terre. On continue notre petit périple jusqu'à aller voir le guépard le plus apprivoiser du refuge. Il s'agit d'une femelle et et les bénévoles entrent à l'intérieur de l'enclos la caresser et la nourrir.

Il commençait à faire nuit et je me rends compte que je n'ai pas vu tout le refuge. je vois des autruches au loin et ne peut pas les prendre en photo à cause du manque de lumière. Je n'ai pas vu les tortues, les hyènes ou encore les zèbres. Je regrette mais ça me donnera l'occasion d'y retourner.

Avant de partir, on me propose d'assister au repas des lions. Il faisait complètement nuit à ce moment-là. La viande sentait très fort et c'est le lion qui a commencé à se servir du meilleur morceau. La lionne arrive et prend les restes. Il paraît que dans la nature, c'est pareil. La lionne chasse oui, mais c'est toujours le lion qui se sert en premier. Le spectacle était unique et les lions semblait se régaler. Ils mangent tous les jours sauf le vendredi, 2 kg de viandes, contrairement aux guépards qui mangent une fois tous les deux jours. Les viandes sont données par les boucheries de Djibouti. Et même si en majorité, c'est du boeuf et de l'agneau, le refuge récupère tous les foetus... Ce sont les lions qui vont les manger en priorité. Cette journée fut pleine de découvertes et j'ai été ravie de la vivre.

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